Zoom sur les risques machines
Mis à jour le 19/10/2021
L’évolution des exploitations agricoles de ces 30 dernières années a fait émerger de nouveaux besoins en machinisme. La conduite et l’utilisation de ces machines agricoles, génèrent des accidents qui les placent encore et toujours dans les priorités de notre plan de santé sécurité au travail.
Le risque machinisme est à l'origine de près d'1 accident de travail sur 5 et touche toutes les activités, qu'elles soient agricoles, viticoles, forestières ou d'espaces verts.
Ce risque « machines » se traduit par des typologies d’accidents très différentes :
1) La conduite
La grande majorité des tracteurs est aujourd’hui en capacité technique de rouler à 40 km/h (voire davantage), ce qui, représente un gain non négligeable sur les temps de déplacement.
Mais qu’en est-il des remorques et des bennes ?
Avec un trafic en constante augmentation, la cohabitation des engins et convois agricoles avec les autres usagers du réseau routier ne se présente pas toujours sous les meilleurs auspices.
Avant de prendre la route, vérifier l’état de la signalisation, l’attelage des équipements, le chargement, l’efficacité du freinage, prendre bien en compte le gabarit du convoi par rapport aux routes de circulation, et attacher la ceinture de sécurité sont des gages de sécurité.
2) La maintenance
Accéder à certains endroits de machines passe quelquefois par un parcours de la peur.
Graisser des palonniers sur une machine à plus de 2, 50 m de hauteur, changer une ampoule de phare de travail sur une moissonneuse, remplacer une bobine de filet sur une presse… les exemples de situations rencontrées par les utilisateurs de machines ne manquent malheureusement pas, et le nombre d’accidents consécutifs à ces interventions de maintenance, non-plus.
Les conditions d’utilisation des machines restent un sujet prioritaire pour les conseillers en prévention de la MSA et de la CAAA dont les objectifs se porteront sur l’analyse d’accidents ou de situations à risque décrites par les utilisateurs sur les :
- Chargeurs frontaux
- Machines d’alimentation autonomes
- Pulvérisateurs grandes cultures, arboriculture, viticulture
- Machines à lin (arracheuse, retourneuse, enrouleuse ; pré-projet français)
- Ramasseuses-presses, presses enrubanneuses
- Plateformes élévatrices utilisées en serres
- Machines à vendanger
- Pompes à marc/vendange
- Porte-outils compacts pour l'agriculture et la sylviculture (
- Tondeuses à conducteur porté debout et tondeuses débroussailleuses « kartings » -
- Machines combinées pour le sciage et le fendage de bois de chauffage
Le recueil de ces informations auprès des utilisateurs doit permettre la prise en compte des conditions d’utilisation in-situ par les fabricants de ces machines, afin de les améliorer.
3) La non-conformité
Depuis le 1er janvier 2010, tous les tracteurs en circulation doivent être équipés d’une structure de protection contre le renversement (SPCR) ou plus simplement dit : un arceau de sécurité ou une cabine.
S’il est vrai que la viticulture paie le plus lourd tribu dans les accidents mortels et graves consécutifs à des retournements de tracteurs enjambeurs notamment, le secteur de la polyculture élevage, n’est pas pour autant épargné par ces accidents. Les tracteurs sans SPCR sont encore présents dans quelques exploitations agricoles et arboricoles.
Enfin, en cas de retournement avec un tracteur non équipé, la sécurité du chauffeur passe également par la ceinture de sécurité attachée qui lui permet de rester fixé au siège pendant le renversement.
4) L’environnement
Pour certaines activités agricoles, la proximité des lignes aériennes, la présence de vestiges de guerre (munitions enterrées, galeries, tranchées...) zones à risque d’effondrement (mines...) représentent des risques aux conséquences potentiellement dramatiques.
Les conseillers en prévention de la MSA et de la CAAA proposent des actions d'information et des formations spécifiques liées à l'utilisation des machines et à la conduite des engins agricoles.