Les chenilles processionnaires du chêne
Mis à jour le 07/10/2021
Si ce lépidoptère est bien connu des forestiers pour son appétence pour le feuillage des chênes, sa réputation urticante et allergisante est bien plus préoccupante, et rend toute cohabitation très difficile. La MSA Lorraine et la CAAA Moselle souhaitent attirer l’attention des entreprises des filières exposées aux chenilles processionnaires du chêne ou susceptibles de l’être mais également des particuliers.
-
Mieux connaître les chenilles processionnaires pour mieux s’en protéger
- Risque sanitaire pour l’humain
- Sécurité des personnes
Mieux connaître les chenilles processionnaires pour mieux s’en protéger
Mieux connaître les chenilles processionnaires pour mieux s’en protéger
La chenille processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) se distingue de sa cousine chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) par son habitat et son régime alimentaire. La première est particulièrement présente au Nord de la Loire alors que la seconde est plutôt localisée à son Sud, bien que des foyers aient déjà été observés, en Ile de France et en Grand Est. Les massifs forestiers de Lorraine sont des secteurs particulièrement sensibles, notamment pour les professionnels du bois.Visuellement, la présence de nids (voir photo ci-dessous) aux extrémités des rameaux de pin confirment la présence des chenilles processionnaires du pin, mais également les poils, mues, etc.
Pour les chenilles processionnaires du chêne, suivant le stade de développement, l’identification de sa présence nécessite quelquefois une observation très fine, notamment pour les pontes et les 1ères éclosions.
En dehors de la défoliation des chênes, la capacité de camouflage de la chenille processionnaire du chêne lui permet de passer presque inaperçue, sauf pour un œil averti.
Résistance de l’espèce aux aléas climatiques
En situation expérimentale, des mortalités sur les pontes ont été constatées dans des conditions d’exposition à -18° pendant au moins 3 semaines, ce qui démontre d’une part, le niveau de résistance au froid de l’espèce, et d’autre part, la perspective de prolifération à venir, compte tenu des températures hivernales que nous enregistrons depuis plusieurs années.Sous la pluie, les poils restent urticants, mais sont beaucoup moins volatils, voire plus du tout, ce qui présente un intérêt certain contre le risque de contact.
Régime alimentaire
La chenille processionnaire a une très forte appétence pour le feuillage du chêne, mais est capable, à défaut de son aliment de prédilection, de faire preuve d’opportunisme alimentaire vers d’autres essences (charme, tilleul,…)
Risque sanitaire pour l’humain